Les principes de l’économie de marché se fondent sur une concurrence parfaite. Celui-ci n’existe que lorsqu’aucune entreprise ni aucun consommateur n’est suffisamment puissant pour influencer le prix du marché. Une telle situation se présente généralement lorsqu’un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs se font face et qu’un libre accès au marché est possible.
Les entreprises veulent maximiser leurs profits et s’efforcent d’atteindre un pouvoir de marché, en éliminant la concurrence et en influençant les prix, dans le sens d’une domination du marché. C’est pourquoi des structures de marché dominées par deux entreprises puissantes, Migros et Coop, se sont développées sur les marchés agricoles et alimentaires de Suisse au cours des dernières décennies. Il existe de fait un duopole dont les conséquences sont extrêmement graves dans une Suisse de petite taille où la protection douanière des produits agricoles est élevée.
La transparence est quasi inexistante en ce qui concerne la formation des prix, la répartition de la valeur ajoutée et les questions de pouvoir de marché. Le public est peu au courant de ces évolutions défavorables, qui ont pourtant des conséquences importantes pour l’environnement, l’homme et l’animal. En ce qui concerne les connaissances issues de la recherche, il n’existe guère d’études qui permettraient d’améliorer la transparence à cet égard.
C’est pourquoi il y a un grand besoin d’agir pour élaborer de nouvelles connaissances dans le contexte suisse afin de traiter ces faits de manière conséquente.
Des différences de prix artificiellement élevées réduisent considérablement la compétitivité des produits bio par rapport aux assortiments standard. De même, il y a une répartition inéquitable de la valeur ajoutée, dans la mesure où les agriculteurs ne participent guère aux prix plus élevés, bien qu’ils soient les véritables fournisseurs des prestations de durabilité. C’est ce que démontre le nouveau moniteur de prix de Faire Marchés Suisse (FMS), développé par la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse. Le moniteur des prix le montre : Les rapports de prix actuels rendent impossible le changement vers des systèmes alimentaires durables exigé par la Confédération.
02/2025 – Série de projets FMS : Fromage suisse de haute qualité à bas prix – sur le dos des paysans
Les producteurs de produits laitiers suisses portent un lourd fardeau : des millions sont prélevés chaque année par le biais de déductions sur les décomptes de lait, afin de réduire artificiellement le prix des produits fromagers suisses et de les maintenir compétitifs sur le marché. C’est ce que révèle une analyse récente de l’organisation de transparence Faire Marchés Suisse (FMS). FMS demande maintenant un repositionnement équitable des prix. Rien que sur le marché de la mozzarella, cela permettrait d’améliorer les recettes jusqu’à 10 millions de francs. Pour accéder à l’article en ligne, cliquez ici, pour accéder à la fiche d’information , cliquez ici.
12/2024 – Analyse FMS : Qui paie vraiment pour les prix bas de la viande ?
L’évolution actuelle des prix de la viande en Suisse le montre : La concurrence pour les prix les plus bas continue de s’intensifier. Coop, Migros, Denner, Aldi et Lidl baissent les prix et insistent sur le fait que ni les producteurs ni le bien-être des animaux ne doivent en souffrir. En tant qu’association Marchés équitables Suisse (MES), nous avons pris connaissance de ces assurances de manière positive – elles montrent que le travail du MES est efficace. Plus ici.
10/2024 – Moniteur des prix FMS octobre 2024 : l’écart de prix de la viande se creuse
Les derniers résultats du Moniteur des prix, réalisé par la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) sur mandat de Faire Marchés Suisse (FMS), montrent que la discrimination des produits bio et de leurs producteurs persiste. L’étude des produits carnés portant le label IP-Suisse est venue s’y ajouter. Il s’avère que les producteurs ne reçoivent en moyenne que 34% du franc des consommateurs pour les produits IP-Suisse et bio, contre environ 42% pour les produits conventionnels. Dans le secteur de la viande en particulier, les écarts de prix se sont parfois encore creusés. Dans la perspective du débat politique sur l’équité, c’est un mauvais signe. Il faudra voir comment les récentes annonces de Migros de baisser les prix à grande échelle – de M-Budget à Bio – influenceront la structure des prix. Cliquez ici pour accéder à l’article.
08/2024 – Viande étrangère promue comme viande suisse : transparence plutôt que subventions croisées opaques
Coop est critiquée pour avoir promu de la viande étrangère comme viande suisse dans le cadre de ses actions commerciales. Pour l’association Marchés équitables Suisse, cette pratique met en évidence le manque de transparence tout au long de la chaîne de création de valeur. Actuellement, les politiques ont la main dessus : Les interventions visant à instaurer la transparence sont sur la table. Plus ici.
07/2024 – Changements de prix sur le marché du lait bio : le commerce de gros réagit à la pression de la société et tente ensuite d’augmenter à nouveau ses marges par la petite porte
Les détaillants augmentent discrètement les prix du lait bio. Après avoir réagi au début de l’été à la pression sur les marges en réduisant les prix, ils les augmentent à nouveau par la petite porte. Marchés équitables Suisse demande la fin de ces optimisations de marges et exige la transparence afin qu’il soit clair que l’intégralité de la majoration profite 1 à 1 aux producteurs. Plus ici.
04/2024 – FMS-Preismonitor Avril 2024 : Le nouveau moniteur de prix montre que la politique des prix en Suisse n’est pas durable
Des prix élevés réduisent considérablement la compétitivité des produits biologiques par rapport aux produits standard. C’est ce que confirme la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) en publiant aujourd’hui les résultats de la deuxième édition du moniteur de prix de Faire Marchés Suisse (FMS) : l’écart de prix entre les produits bio et conventionnels chez les deux grands distributeurs Migros et Coop persiste et s’est même creusé pour certains produits. Pour la première fois, les données des discounters Aldi et Lidl sont également relevées. Ces derniers souhaitent stimuler les ventes bio, sensibles aux prix, en proposant des prix nettement plus bas que Migros et Coop pour certains produits. De manière générale, sur un franc dépensé par les consommateurs pour des produits bio, les agriculteurs ne reçoivent en moyenne que 33%. En revanche, pour les variantes bon marché de produits standard, ce pourcentage est de 41%. Pour accéder à l’article web, cliquez ici, pour accéder au PDF , cliquez ici.
03/2024 – Des résultats inquiétants : Le lait issu de la production durable est moins bien payé que le lait conventionnel
En analysant les données de l’Office fédéral de l’agriculture, l’organisation Marchés équitables Suisse (MES) a fait des constatations alarmantes sur les prix du lait durable avec des plus-values environnementales et de bien-être animal. Le prix à la production du lait de prairie IP-Suisse est inférieur au prix du lait conventionnel, les producteurs ne sont pas rémunérés pour leurs prestations supplémentaires, ils sont même pénalisés. FMS demande aux acteurs de remédier à cette situation. Pour l’évaluation dans la contribution Web , cliquez ici.
03/2024 – Analyse FMS ‘Ecart entre la théorie et la pratique ou la réalité dans la production laitière‘
Les mécanismes du marché laitier sont considérés comme compliqués. L’écart entre un prix du lait couvrant les coûts de production, le prix indicatif officiel de l’Interprofession du lait (théorie) et le prix du lait versé (réalité) aux producteurs est particulièrement frappant. Marchés équitables Suisse (MES) apporte un peu de clarté en mettant en lumière cette disparité à l’aide de chiffres clés importants. Pour l’évaluation dans l’article web ici, pour les revendications du FMS ici, pour le PDF de l’analyse ici.
02/2024 – Analyse du système FMS : les distorsions de concurrence empêchent l’augmentation des revenus pour l’agriculture – l’exemple de l’organisation du marché des céréales panifiables
En Suisse, les agriculteurs reçoivent une part disproportionnée du prix du pain pour leur production de céréales. Les producteurs se voient donc privés de ressources financières. Les bénéficiaires sont avant tout quelques grandes entreprises de transformation et de commerce. C’est ce que montre une enquête menée pour la première fois. Marchés équitables Suisse (MES) présente maintenant des corrections du système qui permettraient de faire profiter les productrices et les producteurs des fonds qui quittent aujourd’hui l’agriculture. Pour télécharger ici, pour la contribution web ici.
10/2023 -FMS-Le moniteur des prix montre que la politique des prix en Suisse n’est pas durable
Des différences de prix artificiellement élevées réduisent considérablement la compétitivité des produits biologiques par rapport aux assortiments standard. De même, il y a une répartition inéquitable de la valeur ajoutée, dans la mesure où les agriculteurs ne participent guère aux prix plus élevés, bien qu’ils soient les véritables fournisseurs des prestations de durabilité. C’est ce que démontre le moniteur de prix publié aujourd’hui par Faire Marchés Suisse (FMS) et développé par la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse. Le moniteur des prix le montre : Les rapports de prix actuels rendent impossible le changement vers des systèmes alimentaires durables exigé par la Confédération. Pour télécharger le FMS-Preismonitor, cliquez ici, pour la contribution web , cliquez ici.
03/2024 – Décalage entre la théorie et la pratique dans la production laitière : Marchés équitables Suisse (MES) exige transparence et prix équitables
Les développements actuels dans la production laitière mettent en lumière un décalage croissant entre les prix théoriquement fixés et la réalité pour les producteurs de lait. Faire Marchés Suisse (FMS) a procédé à une analyse qui montre dans quelle mesure la pratique s’écarte des prix indicatifs officiels de l’Interprofession du lait (IP Lait). Pour accéder à la contribution web, cliquez ici, pour accéder à l’analyse, cliquez ici.
03/2024 – Lettre ouverte aux fournisseurs et transformateurs de lait de prairie IPS :
Lettre ouverte lait de prairie
02/2024 – Analyse du système FMS : les distorsions de concurrence empêchent l’augmentation des revenus pour l’agriculture – l’exemple de l’organisation du marché des céréales panifiables
En Suisse, les agriculteurs reçoivent une part disproportionnée du prix du pain pour leur production de céréales. Les producteurs se voient donc privés de ressources financières. Les bénéficiaires sont avant tout quelques grandes entreprises de transformation et de commerce. C’est ce que montre une enquête menée pour la première fois par Faire Marchés Suisse (FMS). FMS présente aujourd’hui des corrections du système qui permettraient de faire profiter les producteurs des fonds qui quittent aujourd’hui l’agriculture. Pour accéder à la contribution web, cliquez ici, pour accéder à l’analyse, cliquez ici.
01/2025 – Comment le manque de transparence peut nuire aux consommateurs et aux producteurs – Commentaire invité
Actuellement, il apparaît que la population suisse n’est plus prête à accepter la politique de prix de nombreux assortiments, qui est orientée vers l’optimisation des bénéfices en fonction de la disposition à payer des clients. Mais comment la formation des prix doit-elle se faire ? Dans son communiqué d’aujourd’hui, l’association Marchés équitables Suisse affirme que « l’essentiel est que la formation des prix soit transparente – et compréhensible ». Pour accéder à l’article en ligne , cliquez ici.
11/2024 – Analyse du système FMS : Distorsions de la concurrence et manque de transparence sur le marché des intrants agricoles – à l’exemple des engrais et des produits phytosanitaires
Pour réduire le déficit agricole, l’Union suisse des paysans a demandé une augmentation de 5 à 10% des prix à la production sur le marché, ce qui n’a pas été possible jusqu’à présent dans une telle mesure. Marchés équitables Suisse met donc davantage l’accent sur les étapes en amont de l’agriculture et sur les coûts des intrants qui y sont générés. Pour accéder à la contribution web, cliquez ici, pour accéder à l’analyse, cliquez ici.
11/2023 – Sondage Demoscope : 82% veut un engagement contre les abus de pouvoir de marché
82% de la population demande une organisation contre les abus de pouvoir de marché et pour l’équité du marché. C’est ce que démontre un sondage représentatif réalisé par Demoscope à la demande de l’association Marchés équitables Suisse (MES). Pour le FMS, l’engagement en faveur d’une plus grande transparence doit donc être renforcé. En particulier, l’enquête montre également que la société est très consciente de la problématique des comportements abusifs des entreprises puissantes sur le marché. Pour accéder à l’étude Demoscope , cliquez ici.
12/2024 – « Taxes d’incitation – les marchés faussés se laissent difficilement guider »
Stefan Flueckiger, président de la FMS, s’exprime dans le BauernZeitung sur l’effet du pouvoir de marché : « L’effet du pouvoir de marché est aujourd’hui sous-estimé sur la plupart des marchés. Avant d’introduire de nouvelles mesures de politique (agricole), il faut impérativement s’attaquer aux déséquilibres du marché. Voir l’article ici.
03/2024 – Loi sur les droits de douane : Le Conseil national empêche une réglementation nuisible à la concurrence
Marchés équitables Suisse (MES) se félicite du résultat obtenu aujourd’hui par le Conseil national. La réintroduction de réglementations anticoncurrentielles par le biais de la loi sur les droits de douane n’est plus d’actualité : dans sa décision d’aujourd’hui, le Conseil national approuve deux propositions d’amendement de la conseillère nationale Martina Munz et de la conseillère nationale Kathrin Bertschy par 96 voix contre 85 (9 abstentions). Pour FMS, cette affaire était une priorité. C’est pourquoi l’organisation s’était fortement engagée dans ce sens en amont. Pour la lettre FMS , cliquez ici.
10/2023 – Décision de la Commission : le Conseil fédéral et l’association FMS mettent en garde contre les subventions cachées dans le commerce des céréales
Des millions de dollars de subventions cachées : elles ont pu être obtenues frauduleusement sur le marché des céréales pendant des décennies. Au début de l’année, cette réglementation a été jugée illégale et la Confédération y a mis fin. La motion Knecht veut maintenant rétablir le régime antérieur. Le Conseil fédéral recommande de les rejeter. La nouvelle association Marchés équitables Suisse s’engage également pour un rejet de la motion, qu’elle juge anticonstitutionnelle. Vers la fiche d’information FMS Motion Knecht ici.
01/2025 – « Sans conditions de marché équitables, le changement vers un meilleur bien-être animal ne réussira pas »
Comment créer une agriculture durable et des systèmes alimentaires respectueux des animaux ? Stéphanie Lichtsteiner, co-directrice et gestionnaire de projet, explique dans un article invité de KAGfreiland pourquoi des conditions de marché équitables sont essentielles pour ancrer durablement les changements dans l’élevage. Article web ici.
02/2025 – Atelier : Mesure de la durabilité
Quels sont les outils disponibles pour mesurer et évaluer la durabilité du système agroalimentaire suisse ? En quoi les différentes approches diffèrent-elles et sur quelles bases de données se basent-elles ? Ces questions et bien d’autres ont été discutées lors de l’échange d’expériences « Mesure de la durabilité dans le système de production agricole et alimentaire suisse » initié par Agridea. L’objectif de cette manifestation était d’identifier les synergies et les lacunes et d’explorer les potentiels de développement de ces instruments. Plus ici.
11/2024 – L’équité et la durabilité vont de pair – Contribution du Dr Stefan Flückiger, président de la FMS
« Distorsions de la concurrence et manque de transparence sur le marché des intrants agricoles – à l’exemple des engrais et des produits phytosanitaires » publiée avec le communiqué de presse correspondant. Ce blog examine spécifiquement la question de savoir si la baisse des prix des intrants agricoles a un effet sur l’environnement. Voir l’article ici.
10/2024 – La vérité des coûts dans le système alimentaire suisse
La co-directrice de FMS, Stéphanie Lichtsteiner, a assisté au dernier atelier multipartite du projet TRUE-COST-CH et fait part des défis et des solutions possibles pour la transparence des coûts dans le système alimentaire suisse. Pour lire le rapport, cliquez ici.
06/2024 – Évolution & enjeux du marché des produits issus du commerce équitable – FMS s’entretient avec le sociologue Georg Sunderer
Plusieurs travaux sur la consommation de produits issus du commerce équitable ont été réalisés ces dernières années à l’Université de Zurich. L’une d’entre elles est la thèse de doctorat de Georg Sunderer, dans laquelle il compare différentes approches pour expliquer l’achat de produits alimentaires issus du commerce équitable. Dans son travail, il se concentre sur les produits « classiques » du commerce équitable provenant du Sud mondial. En conséquence, l’interview suivante porte d’abord sur ces produits. Dans la deuxième partie, les questions portent sur les évaluations et les conclusions relatives aux produits du Nord issus du commerce équitable, sur lesquels Marchés équitables Suisse se concentre. Pour accéder à l’interview FMS , cliquez ici.
05/2024 – Ancrer les principes d’équité dans les achats locaux
local + équitable rassemble dans les communes et les cantons les réseaux alimentaires locaux sous le concept de « Circuit Courts », c’est-à-dire les producteurs, les transformateurs artisanaux et le commerce de détail local avec des chaînes de valeur transparentes, traçables et aussi courtes que possible. Plus ici. Pour accéder à la contribution Web , cliquez ici.
04/2024 – Selfcheck FMS : les agriculteurs montrent où le bât blesse
On parle beaucoup des agriculteurs suisses actuellement. Mais comment ces derniers évaluent-ils eux-mêmes leur situation ? Une nouvelle enquête révèle des tendances alarmantes dans le secteur agricole : Selon le Selfcheck de la FMS, qui examine l’équité dans la commercialisation et la formation des prix, une nette majorité d’agriculteurs se sentent désavantagés par rapport à leurs acheteurs, souvent puissants sur le marché, ce qui pourrait avoir une incidence sur le droit de la concurrence. Pour accéder à la dernière version de l’auto-vérification, cliquez ici. Pour accéder à la contribution Web , cliquez ici.
07/2023 – Article Thomas Wallimann-Sasaki, 5 juillet 2023, Marchés équitables Suisse
La durabilité se révèle donc également être un puissant correctif à la pensée économique qui attribue encore au marché et aux forces du marché la capacité de veiller à des conditions équitables. Mais plus le pouvoir de marché de certains – et surtout d’un petit nombre – d’acteurs du marché est grand, plus ceux-ci sont appelés à remettre en question les principes économiques et, conformément à leur engagement en faveur de la durabilité, à examiner concrètement de manière critique la formation de leurs marges. Cliquez ici pour accéder à l’article.
La durabilité se révèle ainsi être un puissant correctif à la pensée économique, qui attribue toujours au marché et aux forces du marché la capacité d’assurer des conditions équitables. Mais plus le pouvoir de marché de certains – et surtout d’un petit nombre – d’acteurs du marché est grand, plus ceux-ci sont appelés à remettre en question les principes économiques et, conformément à leur engagement en faveur de la durabilité, à examiner concrètement de manière critique la formation de leurs marges. Cliquez ici pour accéder à l’article de blog.
Les marges dans le commerce de détail – un secret bien gardé. Le Surveillant des prix y explique que les deux grands distributeurs ont un pouvoir collectif sur le marché et que cela a pour conséquence que la concurrence sur les prix ne joue pas vraiment et que les marges les plus élevées existent dans toute l’Europe. Pour voir le reportage de la SRF, cliquez ici.
« Le supplément bio est plus gras que la saucisse » et « La Suisse, îlot de cherté : les salaires plus élevés ne sont qu’une excuse » Les saucisses bio sont une bonne affaire pour Migros et Coop. La production ne coûte guère plus cher que celle des saucisses conventionnelles. Mais le prix d’une saucisse bio est bien plus élevé. Les grandes différences de prix entre la Suisse et l’étranger sont souvent justifiées par les salaires suisses plus élevés. Des études montrent toutefois que l’influence des salaires sur les prix est faible.
Les entreprises sont responsables. Attitudes et attentes de la population. Pour accéder à la publication, cliquez ici.
Selon les chiffres de 2021, la part de marché du bio chez Migros et Coop est de 72,5%. Dans une comparaison avec l’étranger, le Surveillant des prix trouve un indice que l’environnement peu concurrentiel en Suisse contribue à ce que les produits bio soient plus chers parce qu’ils doivent supporter une marge extra élevée.
Il y est stipulé que « Monsieur et Madame Tout-le-Monde doivent payer pour les produits bio le double du prix que les mêmes produits coûtent en Autriche et en Allemagne ».
La part de marché de Migros et Coop pour la viande labellisée et bio se situe entre 68 et 90% dans les catégories principales. On y voit l’une des principales raisons pour lesquelles l’écart de prix entre les produits conventionnels et les produits labellisés ou bio ne cesse de se creuser et, par conséquent, les ventes de produits issus du bien-être animal stagnent.
Il a pu démontrer que les consommateurs paient un supplément de prix élevé pour les produits labellisés et bio, mais que les éleveurs ne reçoivent qu’un faible supplément de prix pour le respect du bien-être animal et des directives bio. Selon Binswanger, cela se justifie par le pouvoir du marché : « De nombreux petits fournisseurs (les éleveurs individuels) y rencontrent quelques grands demandeurs (surtout les grands distributeurs). Dans de telles conditions de marché, le prix à la production a tendance à être tiré vers le bas, car les demandeurs peuvent déterminer le prix. Les fournisseurs n’ont aucune chance de vendre à d’autres acheteurs. Cette constellation de marché fait que même les prix à la production des animaux de boucherie transformés en produits labellisés et bio ne sont que légèrement plus élevés que les prix des autres animaux de boucherie ».
Ils constatent : « Y a-t-il une défaillance du marché dans le domaine de la viande bio et labellisée ? Selon le droit des cartels, les autorités de la concurrence pourraient examiner les marges des grandes entreprises du commerce de détail grâce au nouveau concept de pouvoir de marché relatif ».
Les objectifs relatifs aux Objectifs de développement durable dans le cadre de l’Agenda 2030.
La loi sur les cartels, ou l’État en tant que régulateur, garantit la concurrence dans l’intérêt d’une économie de marché libérale et lutte à cet effet contre les cartels et autres restrictions à la concurrence. Les nouvelles dispositions relatives au pouvoir de marché relatif sont entrées en vigueur au début de l’année 2022, comme l’expliquent les professeurs Paul Richli et Mathias Binswanger dans une tribune publiée dans la NZZ du 6 avril 2022.
Comme le montrent les résultats des études et des publications, les marchés jouent de manière très incomplète. Selon Richli et Binswanger, les études et résultats présentés devraient être une raison suffisante pour les autorités de la concurrence (COMCO) de clarifier de leur propre initiative la situation du marché décrite sous le nouvel aspect du pouvoir de marché relatif. On peut soupçonner que l’exploitation du pouvoir de marché relatif par les deux détaillants provoque une défaillance du marché.
L’association MÉS estime également qu’il y a un grand besoin d’agir à cet égard. Si la COMCO n’agit pas elle-même, FMS déposera une demande d’enquête préalable et portera plainte. Dans le cadre d’une telle procédure, les entreprises de commerce de détail seraient tenues de divulguer aux autorités de la concurrence toutes les données permettant de déterminer leur pouvoir relatif sur le marché ainsi que les calculs tenus secrets.
L’équité sur les marchés alimentaires ne suppose pas seulement des relations d’approvisionnement équitables, mais aussi et surtout une répartition équitable de la valeur ajoutée au sein de la chaîne d’approvisionnement. Les producteurs doivent être rémunérés équitablement pour la valeur ajoutée qu’ils génèrent, en fonction de leurs efforts. Le mauvais fonctionnement de la concurrence et les défaillances du marché empêchent en outre une évolution durable vers des marchés agricoles durables.
Aujourd’hui, une répartition équitable de la valeur ajoutée fait défaut sur les marchés agricoles et alimentaires. On sait depuis longtemps que les organisations et structures de marché actuelles, tant au niveau mondial que national, ne garantissent pas l’équité sur les marchés agricoles et alimentaires. La libéralisation des marchés et l’ouverture croissante des frontières ont encore dramatiquement aggravé la situation à cet égard.
Les prix agricoles se forment en fonction de l’offre et de la demande. Il convient toutefois de garantir une concurrence favorable dans l’intérêt de tous et de donner plus de poids à l’élément d’équité. A l’avenir, il faudra adopter une nouvelle façon de penser dans les chaînes de création de valeur. Les constellations de marché nuisibles, les abus de pouvoir de marché et les pratiques commerciales déloyales doivent être systématiquement combattus.
MÉS s’engage pour des marchés équitables, dans lesquels une concurrence favorable est assurée dans l’intérêt de tous les acteurs. Ainsi, MÉS encourage également de manière ciblée le changement vers des systèmes alimentaires durables et respectueux des animaux, en augmentant la compétitivité des produits d’avenir et en favorisant le bien-être des hommes, des animaux et de l’environnement. MÉS met l’accent de manière ciblée sur les causes des problèmes de vente des produits issus d’une production durable et respectueuse des animaux, comme par exemple les constellations de marché néfastes ou les pratiques commerciales déloyales. L’environnement à grande échelle et des millions d’animaux d’élevage en bénéficieront grandement.
Selon son rapport « Future orientation de la politique agricole », le Conseil fédéral estime lui aussi qu’il est nécessaire d’agir dans ce domaine et souhaite pour cela améliorer tout particulièrement la transparence du marché et la vérité des coûts. Selon le Conseil fédéral, le « comportement d’achat durable, favorable à la santé et au bien-être des animaux » est aujourd’hui entravé.
Les tâches de recherche sont coordonnées par le responsable du comité consultatif d’experts, le professeur Mathias Binswanger. Une collaboration avec des équipes de recherche de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse a déjà été mise en place et certains projets ont été commandés.
D’autres questions de recherche sont définies avec le comité consultatif d’experts MÉS et attribuées à des équipes de recherche. Les premiers résultats des projets de recherche seront publiés avant la fin de l’année.
Grâce aux nouvelles connaissances issues de questions de recherche appliquée, le MÉS mettra en évidence les distorsions du marché et de la concurrence ainsi que les pratiques commerciales déloyales, et les conséquences sur l’environnement, l’homme et l’animal d’une concurrence qui ne fonctionne pas suffisamment et de la défaillance du marché.
Des millions de francs sont prélevés chaque année sur les factures de lait des producteurs laitiers afin de réduire artificiellement le prix des produits fromagers suisses. Selon une enquête de l'association Marchés Équitables Suisse (MÉS), cette pratique est non seulement inutile, mais aussi injuste. MÉS demande au commerce de détail d'adapter ses prix en faveur des agriculteurs et de mieux communiquer sur les produits nationaux.
Lors de la publication de la nouvelle stratégie de prix bas de Migros, il a été souligné que les baisses de prix n'auraient aucune influence sur les prix à la production. Or, K-tipp a révélé que dans les négociations sur les futures conditions d'achat de la viande de porc bio, Migros voulait soit payer moins, soit acheter 30% d'animaux en moins. Selon Bio Suisse, Migros a cédé après l'intervention de K-tipp et paie désormais les prix à la production demandés. Mais comme la demande de viande de porc a changé, il y aura une réduction des quantités.
Coop a récemment augmenté les prix de différents produits panifiables, justifiant cette décision par la mauvaise récolte de céréales panifiables de cette année et la hausse des prix de la farine qui en a résulté. Pourtant, au vu de la situation actuelle, les prix du pain en magasin devraient plutôt baisser qu'augmenter. En effet, en raison des pertes de récolte allant jusqu'à un tiers, on se tourne de plus en plus vers des céréales importées moins chères, dont les coûts de production sont nettement inférieurs à ceux des céréales locales. De plus, les hausses de prix sont sans commune mesure avec l'augmentation réelle des prix des céréales indigènes en raison des prix indicatifs légèrement plus élevés cette année. Il s'agit là d'un indice classique d'une situation de pouvoir de marché, dans laquelle les grands moulins et les grands distributeurs, puissants sur le marché, imposent des hausses de prix et où les producteurs de céréales n'ont guère pu réaliser d'améliorations de prix sur le marché malgré la mauvaise récolte catastrophique.
Les négociations sur le prix des céréales panifiables bio 2024 ont eu lieu à la mi-juin avec les acheteurs. Bien que les producteurs de céréales conventionnelles aient pu obtenir des prix à la production plus élevés lors de leurs négociations une semaine auparavant, contrairement à l'année dernière, ce sont les grands moulins, puissants sur le marché, qui se sont imposés pour les céréales bio (part de marché cumulée de 62%). Il s'agit notamment de Swissmill (Moulin Coop) et du Groupe Minoteries SA, qui n'ont pas donné suite aux revendications de prix justifiées et nettement plus élevées des agriculteurs bio, si bien que les prix du blé, du seigle et de l'avoine sont restés identiques ou n'ont que très peu augmenté. Pour l'épeautre bio, le prix a même été baissé de 4 CHF/dt. Où sont les revendications des révoltes paysannes qui demandaient des prix de 5 à 10% plus élevés ? La part d'un kilo de pain qui revient au producteur n'est plus que d'environ 7%.
Avec sa nouvelle ligne « Bio 365 », Coop veut introduire des produits importés bon marché avec des normes de qualité inférieures à celles du Bourgeon de Biosuisse. Coop veut ainsi détourner l'attention de ses marges excessives sur les produits bio et, avec un bio à très bas prix en provenance de l'étranger, faire massivement baisser les prix à la production là-bas, ce qui pourrait finalement se répercuter sur les prix payés aux agriculteurs bio en Suisse.
L'augmentation du prix du lait annoncée au début du mois n’était qu’une farce : en réalité, les paysans reçoivent nettement moins. Selon les décomptes de prix du lait analysés par la MÉS pour un groupe représentatif d'exploitations, les prix saisonniers de base du lait étaient en février 2024 inférieurs de 19,3 centimes par kg en moyenne au prix indicatif A, et les prix du lait effectivement payés de 16,4 centimes. En mars, ces différences ont même augmenté pour atteindre respectivement 22,5 et 21,8 centimes par kg.
Des prix injustes pour un lait produit de manière équitable. Le prix à la production du lait des prés IP-Suisse est inférieur au prix du lait conventionnel. Cet écart dans le prix à la production est en contradiction flagrante avec les prix de vente dans le commerce de détail, où les produits durables comme le lait des prés IP-Suisse sont proposés à des prix plus élevés. Cela indique que les plus-values de durabilité ne sont pas indemnisées de manière appropriée par les acheteurs leaders du marché et les grands distributeurs, mais qu'ils en profitent plutôt pour obtenir des prix plus élevés sur le marché sans coûts supplémentaires correspondants.
Une pression sur les prix a lieu, par une autre forme : En réduisant la part de En réduisant la part des labels. Migros achète cette année 40'000 de porcs IP-Suisse en moins. Cela touche les programmes labellisés. Mesures visant à augmentation de la propre efficacité des grossistes se font ainsi sur le dos des agriculteurs - et le bien-être des animaux.
Le pouvoir de marché joue un rôle dans l'achat des produits bruts aux agriculteurs. Des milliers de petites exploitations agricoles se heurtent à deux grandes demandes. Dans de telles conditions de marché, le prix à la production a tendance à être tiré vers le bas, car les demandeurs peuvent déterminer le prix. Les prix peuvent alors être poussés à la baisse à tel point que les producteurs ont des difficultés à couvrir leurs coûts de production (Gazzarin, Meier, & Zimmert, 2020 ; Pawlak, Wyss, Barjolle, & Burrus, 2023) et ne sont donc pas incités à produire des produits respectueux des animaux et de l'environnement. Source : Preismonitor, FHNW sur mandat du FMS
Migros - l'un des grands acteurs du marché de la pomme de terre - a fait jouer sa puissance commerciale. Selon le président de l'Union suisse des producteurs de pommes de terre (USPPT), Ruedi Fischer, une solution aurait été possible. En raison du manque de compromis de Migros, aucun accord n'a malheureusement été trouvé pour cette année. Pour les producteurs, cela signifie en fait une réduction cachée du prix payé au producteur. Source : Rapport Schweizer Bauer : "15% de pommes de terre en moins - prix indicatifs à la limite supérieure" et "Abnehmerin verärgert Produzenten".
Sous la pression de Migros (FCM), la déduction du label pour les porcs IP a dû être abaissée de 40 à 35 ct/kg PM. La réduction n'est pas justifiée parce que les agriculteurs viennent d'assainir le marché du porc pendant de nombreux mois de pertes et parce que les ventes de produits labellisés sont freinées par la politique de prix des grands distributeurs, avec des différences de prix artificiellement élevées par rapport à l'assortiment standard. Source : Différents rapports de producteurs à la FMS, rapport Schweizer Bauer du 9.9.23 et études de la Protection suisse des animaux (PSA).
La laiterie ELSA, entreprise de Migros réduit le prix du lait de 1,5 à 2 centimes (déduction du marché). La baisse unilatérale des prix du lait sans justification économique valable peut donc être abusive au sens de l'article 7 LCart. Source : déclarations des producteurs à la FMS et communiqué de presse de la FMS.
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Différentes études démontrent les effets néfastes des marchés où l’équité entre les parties prenantes n’est pas respectée. montrent les effets positifs des marchés équitables pour les participants au marché sur un pied d’égalité.